L’arthrose, tout le monde en parle, tout le monde en souffre. Mais qu’est donc cette maladie à laquelle presque personne n’échappe ? Comment se manifeste-t-elle ? Est-elle irréversible ? Nous faisons le point !

L’arthrose, une maladie dégénérative des articulations

Les articulations sont ces zones de jonction entre deux os qui nous permettent de bouger. Sans articulation, pas de mouvement. L’arthrose est une maladie dégénérative de ces articulations. Et, contrairement à d’autres maladies dégénératives (comme la maladie d’Alzheimer par exemple), personne, ou presque, n’échappe à l’arthrose ! Avec l’âge mais aussi lors de la répétition systématique de certains mouvements, le cartilage, ce tissu blanc, lisse et élastique qui recouvre les extrémités des os, absorbe les chocs et facilite les mouvements articulaires, s’use. À cela vient s’ajouter une modification de l’os, sous le cartilage, qui peut se déformer. L’arthrose est donc à la fois une maladie du cartilage et de l’os.

Arthrose, des symptômes typiques :

• une douleur au niveau de l’articulation touchée (doigts, hanche, genou…), qui est aggravée par son utilisation et, au contraire, apaisée par le repos,
• une sensation de raideur dans l’articulation,
• une inflammation : l’articulation peut être enflée et devenir chaude et rouge.

L’arthrose peut également provoquer une déformation osseuse et/ou articulaire, par exemple particulièrement visible au niveau des phalanges des doigts.

Les articulations les plus touchées par l’arthrose

L’arthrose peut toucher toutes les articulations. Cependant, les zones les plus atteintes sont les genoux, les hanches, les doigts (entre les phalanges) et la colonne vertébrale, tant au niveau cervical que lombaire.

Quels conseils de vie en cas d’arthrose ?

En marchant, les articulations des membres inférieurs sont soumises à des forces pouvant atteindre cinq à dix fois le poids corporel ! Pour ménager celles-ci, il est recommandé de :

• maigrir en cas de surpoids ;
• tonifier et entretenir la musculature des membres inférieurs ;
• maintenir une musculature abdominale de qualité pour soutenir la colonne vertébrale ;
• même en cas d’arthrose sévère, continuer à mener une activité physique. Moins une articulation est entraînée, plus elle se raidit ;
• porter éventuellement des semelles « ergo-dynamiques » qui absorbent les chocs (les chaussures spéciales « running », par exemple).

Et les médicaments ?

Il n’existe pas de médicament miracle pour traiter l’arthrose. Cependant, les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont fréquemment proposés car ils réduisent la douleur ainsi que l’inflammation souvent présente en cas d’arthrose. Ils doivent cependant être pris avec précaution et pendant une durée limitée étant donné leurs effets secondaires (acidité, ulcère gastroduodénal…). Les antidouleurs à base de paracétamol agissent sur la douleur mais pas sur la composante inflammatoire de l’arthrose. Lorsque certaines articulations, comme celle du genou, sont particulièrement douloureuses et enflammées, des injections intra-articulaires de cortisone peuvent soulager la douleur et réduire le phénomène inflammatoire.

Et les solutions « naturelles » ?

La glucosamine et la chondroïtine sont des molécules naturellement présentes dans les articulations. Une supplémentation quotidienne pourrait, selon certaines études, réduire la douleur et freiner l’évolution de l’arthrose… Parlez-en à votre pharmacien. L’acide hyaluronique est, lui aussi, un composé naturellement présent dans les articulations. Il est parfois injecté dans une articulation douloureuse.

La chirurgie peut-elle guérir l’arthrose ?

Lorsque les traitements médicamenteux ont tous échoué, que la douleur est importante et que la qualité de vie s’en retrouve fortement réduite, la pose d’une prothèse de genou ou de hanche, par exemple, peut être envisagée pour remplacer l’articulation déficiente. L’arthrose ne se guérit pas, mais un diagnostic précoce et un traitement adapté peuvent permettre de maîtriser la maladie, d’en retarder l’évolution et de soulager les douleurs qu’elle occasionne. Parlez-en à un professionnel de santé.

Article rédigé par Philippe Violon, ViVio