L’ostéoporose – la « maladie des os fragiles » – touche une femme sur trois et un homme sur cinq. Pour augmenter nos chances de la contrer, trois leviers sont à notre disposition : connaître les facteurs de risque, apprendre à débusquer les signes d’alerte et adapter notre mode de vie.
Quand les os deviennent poreux
Tout au long de notre vie, nos os sont renouvelés en permanence. La matière qui les constitue est détruite pour être aussitôt reconstruite. Ce mécanisme appelé « remodelage osseux » garantit la solidité de nos os. Mais quand ce bel équilibre se dégrade, la destruction de l’os prend le pas sur sa reconstruction. L’os perd alors en densité et en qualité, il se fragilise. La fracture guette.
Être attentif aux premiers signes de l’ostéoporose
L’ostéoporose évolue de manière silencieuse pendant des années. La maladie se manifeste généralement vers 50-60 ans, après la ménopause chez les femmes. Elle est (trop) souvent diagnostiquée à l’occasion d’une fracture provoquée par un traumatisme mineur (se fracturer le poignet suite à une simple chute sur la main, par exemple) ou par une diminution de taille importante (liée à des tassements vertébraux). Ce premier signe d’alerte de la fragilisation de l’os risque d’être suivi par d’autres fractures, le plus souvent au niveau des vertèbres et du col du fémur. L’ostéoporose peut être prévenue et, si elle est diagnostiquée tôt, prise en charge de manière précoce. Il est par conséquent primordial de connaître les facteurs favorisant la survenue de cette maladie de façon à savoir si vous êtes sujet à risque. Parlez-en à votre médecin !
Les facteurs de risque non modifiables
Connaître ces facteurs de risque peut nous pousser à être plus vigilants aux premiers signes d’alerte.
- L’âge. La densité osseuse diminue quand nous vieillissons.
- Le sexe féminin. Chez les femmes, le remodelage osseux dépend davantage des hormones féminines (les œstrogènes). Ce facteur de risque s’accroît à la ménopause, lorsque la production d’œstrogènes s’estompe puis s’arrête. En France, deux à trois millions de femmes sont atteintes d’ostéoporose et une femme sur trois souffrira d’une fracture après 50 ans.
- Une ménopause précoce.
- Les troubles du cycle menstruel.
- Des prédispositions génétiques.
- Un poids trop faible (IMC inférieur à 19).
- La prise de corticoïdes pendant plus de trois mois consécutifs.
- Certaines maladies (hyperthyroïdie, diabète, polyarthrite rhumatoïde, notamment).
- … En outre, des antécédents personnels ou familiaux de fracture accroissent le risque de récidive.
Les facteurs de risque que nous pouvons maîtriser
- Les carences en calcium et/ou en vitamine D. La bonne habitude à adopter : une alimentation variée, avec des apports suffisants en calcium. Pour faire le plein de vitamine D, prenez l’air! La vitamine D est en effet synthétisée grâce à l’action du soleil sur la peau. Chez un adulte en bonne santé, s’y exposer 15 à 20 minutes par jour suffirait à combler les besoins. Et cette vitamine D est indispensable pour permettre au tube digestif d’absorber le calcium contenu dans les aliments. De nombreuses personnes (notamment les personnes plus âgées) sont cependant carencées. En cas de doute, parlez-en à votre pharmacien ou votre médecin traitant. Si nécessaire, ils peuvent vous orienter vers les suppléments les plus appropriés.
- La sédentarité. La bonne habitude à adopter : bouger ! L’activité physique stimule la formation osseuse et entretient le tonus musculaire et le sens de l’équilibre. Quels sports pratiquer pour avoir de bons os ? La marche (minimum 30 minutes par jour, en une ou plusieurs fois), la course à pied, le tennis, les sports de ballon…
- L’excès de tabac et d’alcool. La bonne habitude à adopter : écraser sa cigarette une bonne fois pour toutes et diminuer sa consommation d’alcool.
Demandez conseil à votre pharmacien et votre médecin.
Article rédigé par Aude Dion, ViVio