Articles de santé

Contraception : quelle méthode choisir ?



Se protéger d’une grossesse, oui. Mais comment ? Les méthodes de contraception sont actuellement de plus en plus nombreuses et il n’est pas toujours évident de faire son choix. Tour d’horizon !

Le grand classique : la pilule contraceptive

La pilule contraceptive est la méthode de contraception la plus employée en France avec environ 5 millions d’utilisatrices. Elle est souvent prescrite aux jeunes filles comme premier moyen de contraception. Il existe deux grands types de pilule contraceptive :

  • la pilule « combinée » ou œstroprogestative (contenant un œstrogène et un progestatif),
  • la pilule microprogestative, contenant seulement un progestatif (elle est surtout prescrite aux femmes qui allaitent ou présentant un risque de thrombose).

En plus d’être très efficace, la pilule est généralement bien tolérée et permet, dans le cas d’une pilule œstroprogestative, de régulariser le cycle menstruel. Seul bémol : pour protéger efficacement, elle doit être prise quotidiennement.

Le stérilet, second contraceptif en France

Le stérilet est un dispositif contraceptif intra-utérin en forme de « T ». Il s’insère donc dans l’utérus et peut rester en place durant 3 à 5 ans. Le stérilet est très populaire, puisqu’il représente environ 22 % des méthodes contraceptives utilisées en France en 2013. Deux sortes de stérilets existent actuellement :

  • le stérilet en cuivre (qui ne libère aucune hormone, le cuivre rendant les spermatozoïdes inactifs),
  • le stérilet hormonal (qui libère uniquement un progestatif).

Contrairement aux idées reçues, le stérilet peut aussi convenir aux jeunes femmes n’ayant jamais eu d’enfants, particulièrement chez celles ayant des oublis de pilule fréquents !

Pour les distraites…

Vous êtes du genre tête en l’air et vous oubliez régulièrement votre pilule ? Mieux vaut alors pencher pour un autre moyen de contraception.

  • le patch contraceptif : il se colle sur le corps et libère à travers la peau les mêmes hormones contraceptives que celles contenues dans la pilule (œstrogène et progestérone). Le timbre protège durant une semaine, à la fin de laquelle il faut le remplacer et ce, 3 semaines sur 4. Pendant la 4e semaine, sans patch, les règles surviennent. La pose du patch doit toujours s’effectuer le même jour de la semaine. Si le timbre se décolle, vous avez 24 heures pour en appliquer un nouveau. Si vous oubliez de le changer au bout d’une semaine, vous êtes encore protégée par le patch précédent durant 48 heures maximum.
  • L’anneau vaginal est un petit anneau en plastique flexible qui se place au fond du vagin. Il contient, comme le patch, une combinaison d’hormones (œstrogène + progestatif). Une fois introduit, il reste en place 3 semaines. L’anneau doit être ensuite retiré durant une semaine (pendant laquelle surviennent les règles), avant d’en poser un nouveau. Attention : la pose et le retrait de l’anneau doivent toujours s’effectuer le même jour de la semaine.
  • L’implant contraceptif : ce petit bâtonnet de la taille d’une allumette est inséré sous la peau et libère un progestatif. Une fois en place, l’implant protège durant 3 ans. C’est donc la solution idéale pour les grandes distraites, mais certaines femmes observent une modification de leur cycle menstruel avec un implant : règles moins fréquentes, voire absentes ou, au contraire, des saignements très fréquents.

Le préservatif, contre les IST

Le préservatif est moins fiable que les autres méthodes de contraception en raison des risques de mauvaise utilisation (déchirement, glissement…). Cependant, il constitue la seule protection contre les infections sexuellement transmissibles. Pour une protection complète, il est donc préférable de l’associer à un autre moyen contraceptif : c’est ce qu’on appelle la double protection.

En cas de rapport à risque

Préservatif déchiré, oubli de pilule…, en cas de rapport à risque, il existe des méthodes de « rattrapage » : la contraception d’urgence. Plus elle est utilisée tôt, plus son efficacité sera grande. Deux méthodes de contraceptions d’urgence existent :

  • la contraception d’urgence hormonale (« pilule du lendemain ») : elle est à prendre dans les 72 heures qui suivent le rapport non ou mal protégé. Il existe aussi une pilule du lendemain de nouvelle génération qui peut être prise jusqu’à 5 jours après le rapport à risque. Elle est disponible en pharmacie sous ordonnance, contrairement à la pilule du lendemain « classique », qui est disponible en vente libre.
  • Le stérilet en cuivre peut aussi être utilisé comme moyen de contraception d’urgence. Il peut être posé jusqu’à 5 jours après le rapport à risque.

En matière de contraception, il n’y a pas de règle générale. Pour qu’elle soit efficace, votre méthode de contraception doit avant tout être adaptée à votre situation (votre physiologie, votre mode de vie, votre situation affective…). Parlez-en à un professionnel de santé.

article rédigé par Kathleen Mentrop - ViVio

Découvrez d’autres informations de santé !