Vous n’osez plus mettre de vêtements sombres de peur qu’ils ne se saupoudrent de petits flocons blancs ? Vous n’êtes pas la seule personne dans ce cas ! Les pellicules touchent une personne sur deux en France. Pas de panique : des solutions existent.
Les pellicules, c’est quoi ?
Les cellules cutanées se renouvellent continuellement, sur le crâne comme sur le reste du corps. Mais chez certaines personnes, elles se renouvellent trop rapidement. Les cellules mortes n’ont alors plus le temps de se désolidariser les unes des autres et de tomber discrètement. À la place, elles restent agglutinées les unes aux autres et sont donc beaucoup plus visibles lorsqu’elles sont sur le crâne ou quand elles tombent. Ces petits amas de peaux mortes sont appelés pellicules.
À quoi les pellicules sont-elles dues ?
Un renouvellement accéléré des cellules cutanées est à l’origine des pellicules. Si la cause exacte de cette accélération est encore sujette à débat, on pense que la présence simultanée de trois facteurs y participe :
- la sécrétion de sébum (film riche en graisse qui protège la peau du dessèchement) ;
- la présence d’un champignon d’un type spécial, « Malassezia », sur le cuir chevelu ;
- une prédisposition génétique.
Un champignon pas comme les autres
Le champignon Malassezia est naturellement présent sur le cuir chevelu, de même que le sébum. Chez la moitié des individus, l’interaction entre le sébum et le Malassezia n’engendre pas de problème. Pour les 50% restants, il en va autrement. En effet, le champignon Malassezia prolifère particulièrement dans les endroits riches en sébum. Chez les personnes qui produisent une quantité de sébum plus importante, le Malassezia a donc tendance à se développer de manière excessive. Cette prolifération entraîne une inflammation du cuir chevelu, provoquant à son tour une accélération du renouvellement cellulaire. Et donc, la création de pellicules.
Le Malassezia : oui, mais pas uniquement
D’autres causes peuvent favoriser l’apparition des pellicules : le stress, la fatigue, la pollution, une simple irritation locale, certaines maladies de la peau (comme le psoriasis ou la dermite séborrhéique)…, ce qui peut expliquer qu’une personne peut avoir des pellicules à certains moments de sa vie et pas à d’autres. La quantité de sébum produite varie, elle aussi, au cours du temps.
Que faire contre les pellicules ?
Pour les pellicules légères, l’utilisation très régulière d’un shampooing doux suffit généralement. Par contre, si vos pellicules s’accompagnent d’une inflammation du cuir chevelu (rougeur, irritation…) ou d’une chute de cheveux, une consultation chez un dermatologue s’impose. Selon la sévérité de l’état pelliculaire et sa cause, il pourra vous prescrire un ou plusieurs de ces traitements locaux :
- un shampooing antipelliculaire, qui agit contre la multiplication des cellules cutanées, contre le champignon Malassezia, et contre l’inflammation,
- un shampooing médicamenteux (à base de kétoconazole ou de cyclopirox olamine),
- une lotion hydroalcoolique à base de corticoïdes (associés ou non à de l’acide salicylique),
- une crème à base de corticoïdes.
Pour qu’il soit efficace, il faut respecter rigoureusement le traitement prescrit par le dermatologue. Si, après un mois, le cuir chevelu ne montre pas de signes d’amélioration, il est peut-être nécessaire de l’adapter.
Un problème bénin, mais dérangeant
Bien que les pellicules soient bénignes, leur aspect peu esthétique engendre une gêne chez les personnes qui en souffrent, voire un véritable handicap social. Pourtant, des solutions existent pour traiter les pellicules: parlez-en à un professionnel de santé.
article rédigé par Kathleen Mentrop - ViVio