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Migraine : attention aux antalgiques



Lorsque votre migraine apparaît, vous prenez par réflexe un antalgique pour calmer la douleur. Soyez prudent car, pris trop régulièrement, ces médicaments peuvent aggraver les maux de tête… Explications !

Migraine ou simple mal de tête ?

Il ne faut pas confondre la migraine avec les maux de tête « courants », comme ceux provoqués par une grippe, une sinusite ou encore une soirée trop alcoolisée. Pour parler d’une migraine, la douleur doit durer entre 4 et 72 heures sans traitement et doit présenter au moins deux de ces quatre caractéristiques :

  • unilatérale (d’un seul côté du crâne),
  • pulsatile (l’impression que le cœur « cogne » dans la tête),
  • d’une intensité modérée à sévère,
  • aggravée par l’activité physique de routine (monter les escaliers, par exemple).

La migraine est également associée à des troubles digestifs (nausées et/ou vomissements) ou à une intolérance à la lumière ou au bruit.

Des signes annonciateurs

Si dans 80 % des cas, la migraine arrive sans s’annoncer (on parle d’une migraine sans aura), chez environ 20 % des migraineux, par contre, elle est précédée de signes annonciateurs : troubles visuels (taches noires, perte d’une partie du champ visuel, déformation de la vision…), troubles sensitifs (picotements d’un côté de la bouche et/ou de la main) ou, plus rarement, troubles de la parole. On parle alors d’une migraine avec aura.

Facteurs déclenchants

Différents facteurs sont connus pour déclencher une crise migraineuse. Les plus communs sont le stress et les changements hormonaux. Mais d’autres facteurs peuvent aussi être à l’origine d’une migraine : certains aliments (chocolat, vin blanc…), un changement climatique, une modification du volume de sommeil ou encore un effort physique intense. Ces facteurs diffèrent d’un patient à l’autre et sont aussi variables chez une même personne. Il existe aussi fréquemment des antécédents familiaux de migraine.

Comment traiter la migraine ?

Il existe deux grandes catégories de traitement de la migraine : le traitement de la crise et le traitement de fond. Le traitement de la crise est destiné à traiter une migraine lorsqu’elle s’installe. En première intention, on favorisera la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (aspirine, ibuprofène…) à une dose suffisante pour calmer la douleur ou la prise d’un triptan, c’est-à-dire un médicament spécifiquement conçu pour traiter les migraines. Les triptans ont l’avantage d’agir à la fois sur la douleur mais aussi sur les signes accompagnateurs : nausées, gène à la lumière, au bruit…

Lorsque les crises sont trop nombreuses (plus de trois crises par mois), elles peuvent faire l’objet de l’instauration d’un traitement de fond pour tenter d’en réduire la fréquence.

Attention à l’abus de médicaments

Beaucoup de migraineux ont tendance à consommer trop d’antidouleurs. On sait peu que, pris deux fois par semaine ou plus, la majorité de ces médicaments antalgiques peuvent transformer les migraines et provoquer une augmentation de la fréquence des maux de tête. On parle alors de céphalées induites par abus d’antalgiques (antidouleurs). À ce jour, aucun traitement curatif de la migraine n’existe. Cependant, une prise en charge médicale adaptée permet de gérer l’intensité et la fréquence des crises et d’améliorer ainsi la qualité de vie des patients. Demandez conseil à un professionnel de santé.

article rédigé par Kathleen Mentrop - ViVio

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