Alors que se tiendra le 1er décembre prochain la journée du Sidaction, l’Europe se mobilise à travers plusieurs partenaires et pays pour organiser la semaine européenne de dépistage du VIH du 18 au 25 novembre.
Pour sa quatrième année consécutive, cette campagne a pour but de sensibiliser le public sur l’intérêt d’un dépistage précoce chez les personnes à risques mais aussi de rendre les gens conscients de leur état sérologique potentiel, notamment en intégrant dès 2016 le test pour dépister les virus de l’hépatite.
Pourquoi mener une telle campagne ?
Aujourd'hui, alors que le Sida est une maladie connue et médiatisée, au moins un tiers des 2,5 millions de personnes vivant avec le VIH en Europe ignorent qu'ils sont séropositifs. La moitié est diagnostiquée tardivement, retardant ainsi leur accès au traitement.
L'hépatite B et C sont retrouvées fréquemment chez les sujets à risque et vivant avec le VIH. Selon l’OMS, ces deux hépatites atteignent respectivement 13,3 millions de personnes et 15 millions de personnes. Souvent asymptomatique, l'hépatite devient chronique et constitue alors l'une des principales causes de la cirrhose et du cancer du foie, surtout si celle-ci n’est pas traitée à temps. Sans compter qu’à date, la majorité des personnes atteintes d'hépatite C ne sont pas diagnostiquées et seule une petite minorité en Europe (3,5%) reçoit un traitement.
Une mobilisation dans un objectif précis
Soutenue en France par l’association AIDES, Prévention HF, Le Kiosque Infos Sida et Toxicomanie, SIS-Association, l’évènement est suivi dans plus d’une cinquantaine de pays. Les statistiques fournies par l’OMS sont donc à considérer avec le plus grand sérieux et doivent encourager les personnes à savoir si elles sont atteintes du virus : VIH, hépatite B ou hépatite C.
Le premier geste contre ces maladies réside dans le dépistage, le traitement et la prévention viennent ensuite. En informant et incitant les personnes à risque sur la façon de procéder aux tests et où les trouver, en encourageant les professionnels de la santé à proposer un test de dépistage dans le cadre de leurs soins de routine selon des critères spécifiques (conformément aux présentes directives européennes), en soutenant les organismes communautaires pour élargir l'accès à l’information et au dépistage du VIH et de l'hépatite dans la mesure du possible, l’objectif est de rendre les gouvernements conscients des avantages individuels, sociaux et économiques que procurent de tels dépistages et d’en évaluer la bonne réalisation dans leur pays respectifs.
Mobilisez-vous, mobilisons-nous ! Le Sidaction, c’est le 1er décembre prochain. En attendant, partagez, parlez, relayez auprès de vos amis et votre entourage… Plus les tabous tomberont, plus la maladie perdra du terrain !
Article rédigé par Hélène Dauptain, Docteur en pharmacie
