Essoufflement, oppression, sifflement, toux…, les symptômes de l’asthme sont facilement reconnaissables. Dans la plupart des cas, l’asthme est d’origine allergique. Mais pas toujours. Explications !
L’asthme, c’est quoi ?
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires, caractérisée par :
- une réactivité excessive de la trachée et des bronches à différents stimuli. Celle-ci se manifeste par un rétrécissement temporaire des voies aériennes : c’est ce qu’on appelle la crise d’asthme. Ce spasme des bronches est généralement temporaire et s’apaise soit naturellement, soit à l’aide de médicaments ;
- une inflammation permanente des voies aériennes, à l’origine de cette hyperréactivité bronchique mais aussi d’une sécrétion augmentée du mucus qui tapisse l’intérieur des bronches.
L’asthme est causé par l’association de facteurs génétiques (l’enfant d’une personne asthmatique a plus de risques de le devenir lui-même) et environnementaux : la personne est exposée à des facteurs dits « déclenchants » de l’asthme, différents pour chaque patient.
Pas un mais des asthmes
L’asthme allergique est la forme d’asthme la plus courante : 80 % des asthmatiques sont allergiques. De ce fait, ils réagissent de manière inappropriée à la présence de substances spécifiques (les allergènes) dont les plus courants sont le pollen, les acariens, les poils d’animaux, les moisissures, le latex... L’exposition à ces facteurs déclenchants provoque alors une crise d’asthme, chez les asthmatiques allergiques.
Tous les asthmes ne sont cependant pas d’origine allergique.
D’autres éléments déclenchants existent et augmentent le risque de crise d’asthme, qu’il soit allergique ou pas :
- la fumée de cigarette – également le tabagisme passif ! –, la pollution atmosphérique, l’air froid et sec…,
- les infections respiratoires (surtout virales) et le reflux gastro-œsophagien,
- l’effort, surtout par temps sec et froid.
Il existe des asthmes professionnels déclenchés par des substances présentes dans le cadre professionnel : farine, peintures, solvants chimiques… Et finalement, certains asthmes se déclenchent sous l’effet de médicaments, comme l’aspirine ou d’autres anti-inflammatoires non-stéroïdiens, les bêtabloquants (médicaments de l’hypertension artérielle), la morphine…
Un traitement nécessaire et multiple
Pour tous les types d’asthme, allergique ou non, un traitement est indispensable. La prise en charge actuelle ne guérit pas l’asthme mais permet un excellent contrôle des symptômes. Rappelons que ces symptômes peuvent être graves et qu’il est, encore aujourd’hui, possible de mourir d’une crise d’asthme.
Éviter les facteurs déclenchants de l’asthme
Le premier traitement consiste à éviter le contact avec les facteurs déclenchants d’une crise. Si ce n’est pas toujours évident à l’extérieur, les personnes asthmatiques et allergiques peuvent adapter leur mode de vie à domicile : enlever les tapis et moquettes, avoir du linge de lit anti-allergénique, éviter les animaux domestiques dans la maison, ne pas s’exposer aux aliments auxquels on est éventuellement allergique... Mais aussi arrêter de fumer.
Le traitement médicamenteux de l’asthme
Les médicaments pour traiter l’asthme sont généralement inhalés, ce qui les rend très efficaces, puisqu’ils atteignent directement les bronches. Deux types de traitements existent :
- le traitement de la crise,
- le traitement de fond qui a pour but de réduire l’inflammation et la survenue des crises.
L’asthme touche actuellement plus de 4 millions de personnes en France. Diagnostiqué tôt et bien traité, il permet, dans la plupart des cas, de mener une vie pratiquement normale et même de réaliser des prouesses sportives. Si vous avez des doutes, votre pharmacien pourra vous conseiller.
Article rédigé par Kathleen Mentrop, ViVio
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