Responsable de 130 000 fractures par an, notamment au niveau du col du fémur, du poignet ou de la colonne vertébrale, l’ostéoporose est une maladie silencieuse qui fragilise l’os et concerne entre trois et quatre millions de femmes en France, mais aussi près de 1,5 million d’hommes.
Initiée par l’International Osteoporosis Fondation (IOF), la Journée Mondiale de l’Ostéoporose du 20 octobre marque le lancement de la campagne annuelle sur les risques de cette pathologie, notamment en l’absence de diagnostic. Cette campagne invite le grand public à prendre des mesures précoces pour protéger la santé de leurs os et de leurs muscles d’une part, et les autorités sanitaires et les médecins à protéger la santé osseuse de leurs communautés d’autre part.
L’ostéoporose, qu’est-ce que c’est ?
L’os est un tissu vivant en perpétuel renouvellement grâce à l’action couplée de deux types de cellules : les ostéoblastes (en charge de la fabrication de l’os nouveau), et les ostéoclastes (en charge de la destruction de l’os ancien). Cet équilibre entre la fabrication et la destruction osseuse est influencé par plusieurs facteurs, en particulier nos hormones sexuelles, certaines cytokine et la vitamine D.
Avec l’âge, notamment à partir de 30 ans, le vieillissement de l’os se traduit par une perte de masse osseuse et des altérations de sa microarchitecture, le rendant plus fragile et plus exposé au risque de fractures. Si avec l’âge cette perte osseuse est physiologique, elle devient anormale lorsque ce phénomène s’emballe : on parle alors d’ostéoporose.
Les principaux facteurs de risques
Différents facteurs peuvent venir influencer ce remodelage osseux en faveur d’une destruction osseuse : le manque de vitamine D ou un dérèglement de la production de nos hormones, un traitement par corticoïdes d’au moins trois mois consécutifs, une ménopause précoce chez la femme, une minceur excessive (indice de masse corporelle inférieur à 19) ainsi que des antécédents personnels de fracture chez un des parents.
D’autres facteurs comme l’inactivité physique prolongée associé au tabagisme, à l’alcoolisme et à une carence en vitamine D et en calcium peuvent aussi en être à l’origine.
Les symptômes et traitements
Silencieuse et indolore, l’ostéoporose est une maladie dont le dépistage doit être précoce. Les fractures du poignet ou du col du fémur constituent bien souvent les premiers signes de cette pathologie et la survenue régulière de fractures spontanées ou suite à des traumatismes bénins doivent laisser supposer les prémices d’une telle affection.
Une alimentation riche et variée en calcium, la pratique d’une activité physique en extérieur et l’arrêt du tabac font partie des premières règles de vie à adopter avant de débuter un traitement médicamenteux. Le respect de ces règles permettra de limiter la perte osseuse liée à une carence alimentaire ou une inactivité prolongée. En revanche, dans d’autres cas, seul un traitement médicamenteux sera capable de freiner la dégénérescence osseuse tout en réduisant de manière significative le risque de fracture.
Et vous ?
La fracture est la complication la plus douloureuse et invalidante de l’ostéoporose. Bien sûr, des os fragilisés doivent inciter à une certaine prudence pour éviter chute et fractures, néanmoins il n’est pas nécessaire de modifier entièrement ses habitudes.
Vous êtes à risque et ne mangez pas suffisamment de calcium ? Pensez à utiliser l’application Oscare qui déterminera vos propres besoins en calcium en fonction de votre profil.
Vous souffrez d’ostéoporose ? Venez approfondir vos connaissances en allant sur le site www.aflar.org/l-osteoporose et téléchargez l’application Le voleur d'os pour vous informer et mesurer votre risque.
Article rédigé par Hélène Dauptain, Docteur en pharmacie
